Touche à tout … bon à rien ? Multi-instrumentalité, pluri-esthétisme et enseignement spécialisé de la musique

L’enseignement de la musique apparaît encore aujourd’hui majoritairement organisé autour de la pratique d’un instrument unique et/ou dans une esthétique particulière. Pourtant, de nombreux-ses artistes sont dit(e)s « multi-instrumentistes » et/ou ne se cantonnent pas à un seul genre esthétique.
Ces pratiques sont elles pour autant encouragées ? 
L’enseignement spécialisé de la musique a-t-il seulement pour vocation de former de tel(le)s artistes ? En serait-il capable?
En quoi ces profils interrogent-ils nos manières d'enseigner la musique?

Notion de décision

Les apports potentiels de l'animation-jeu à l'enseignement de la musique - SOMMAIRE


Quand je joue de la musique, si je l'ai décidé, cela peut être un jeu. Mais ce n'est plus du jeu, si je suis contraint de le faire (parents, profession, examens...).

 

Structure des jeux

Les apports potentiels de l'animation-jeu à l'enseignement de la musique - SOMMAIRE


La richesse du domaine ludique est inépuisable. Cette richesse est aussi interne à chaque jeu, qui comporte une multiplicité de façons de jouer. [...] Tous les jeux ne sont pas le même jeu.1

Dans cette profusion, la règle est, pour Colas Duflo, primordiale à toute autre chose :

A quoi joue-t-on?

A quoi joue t on? Football, Monopoly, peinture, theatre, belote, trompette, babyfoot, console, pate à modeler, fléchettes, escrime, tir à l’arc, tir à la carabine, chasse, pêche, guerre, … A première vue, il semble assez aisé de dire ce qui est un jeu et ce qui n’en est pas un. Cependant, l’évidence de la réponse appropriée s’efface aussi vite qu’elle est apparue pour certaines activités (par exemple, on ne dit pas « jouer au théâtre », mais on dit « jouer la comédie »).