Cette réflexion est issue d’un sentiment d’impuissance face à la constatation récurrente que les enfants qui réussissent et ceux qui échouent se ressemblent étrangement. Elle montre que les inégalités devant l’apprentissage de la musique se créent dans la famille, par le rapport des parents au savoir, à la musique, par leurs conceptions du conservatoire. Déjà se dessinent différents profils de réussite et d’échecs sociaux et culturels.

Mais les enseignants et l’école sont fortement responsables de ces inégalités et ont même tendance à les accentuer. Sont en cause :- le modèle du conservatoire qui n’est plus adapté à son public majoritairement amateur.- le système d’évaluation angoissant et déconnecté d’une réalité musicale.- l’élémentarisation de l’apprentissage qui rend plus difficile l’accès au sens.- l’aspect figé et unifié de l’enseignement qui n’est pas adapté à la diversité des projets des élèves.- le protectionnisme des enseignants qui n’encourage pas les parents à s’intéresser à ce qui ce passe dans l’école et qui les empêche de saisir les démarches et enjeux d’apprentissage.- le manque d’initiative des équipes pédagogique pour engager le débat entre les différents interlocuteurs du conseil d’établissement autour de la mission de l’école.Ce mémoire propose des pistes de réflexion pour repenser l’école de musique autour de trois thèmes :- le partage de la pratique musicale avec des personnes de tous les milieux et en créant une vie musicale multiculturelle dans la cité.- les partenariats avec les parents, les élus, les différentes structures sociales et culturelles de la cité.- l’apprentissage centré autour de l’élève dans une école qui s’adapte à la diversité de son public.