Certaines craintes concernant l’enseignement des musiques actuelles font apparaître une certaine idée d’une pédagogie " fabricatrice " de musiciens issus d’un modèle voire d’un moule qu’un professeur ou une institution aurait déterminé sans le consensus de l’apprenant. L’organisation traditionnelle de l’écoles, divisée en cycles, rythmée par des évaluations, semble aujourd’hui bien loin de la conception " underground " des musiques actuelles, et il paraît difficile d’intégrer ces nouvelles pratiques sans remettre en questions le rôle de l’école. L’institution est-elle prête à s’adapter à des pratiques nouvelles ?

Le cursus d’enseignement définit une organisation ou un contenu, il n’implique pas forcément des examens et des cycles. La notion de projet, même si le terme est actuellement " pédagogiquement correct ", assure à l’élève de ne pas s’écarter lors de son apprentissage, de l’activité d’un musicien. Les écoles ont les moyens de proposer un enseignement adapté aux musiques actuelles, mais cette réussite est fragile, le système pyramidal, existant actuellement peut être créé par une certaine urgence de diplôme ou par un manque de places. Il devra à mon avis faire l’objet d’une certaine vigilance…